Just a thought - Une pensé

This newsletter is supposed to be about the state of mind of this artist. May l remind you that I started this writing after I was told that people needed to know what makes an artist do what he/she does, how he/she feels and what goes on in his/her mind. 

The state of mind of the creator. It’s a huge subject. Personal to each one who creates.

I will have to reflect on the subject and come back to you some other time with my thoughts on that subject.

So In fact this newsletter has nothing to do about why I paint and why I do collage but it deals with the state of a being. The state of simply being a human being. What is the artist living at this moment is the subject today. 

I have had to work very hard on doing nothing and not feeling guilty about it. Doing nothing is as satisfying as doing things I keep telling myself. 

So being busy all the time is not necessary in my mind these days. 

I have realized that I can do nothing productive for hours and hours and not feel guilty at the end. The truth is that doing nothing is still a work in progress for me. Since I have always been on five projects at the same time and that now I have none it may be perceived as a burnout or a depression phase and perhaps it is but I feel happy theses days so it’s not. No need to psychoanalyze for being happy while scrolling on my iPad and listening to political views on world events or for looking at short videos of cats behaving strangely instead of working on a canvas.

Someone might say that my mind is fried and that I should turn on the TV and listen to mindless programs all day for that matter. 

This is more than trying to become the king of procrastination. 

It’s a state of mind requiring attention and concentration. 

I have to say that for the doer in me it’s very painful to not do. 

The Buddha said that smiling at someone is doing something. It may change the other person’s life for what you know. 

Now that I have laid down some of my states of mind, opening up to you and making sure that you get a sense of where I am as an artist I’m wondering how YOU ARE! 

How are you doing, you never tell me. Sometimes I feel like I’m monologuing nonsensically. As if I was in a closed room with no windows and simply one door to get in or out. 

I feel like I would need some air from you who read my ramblings. 

A friend of mine responded to an email I send him when I talking about the subject at hand today he said : « Creativity is a demon on its own. It commands you or it rejects you. Creativity intoxicates or leads one astray into forays of the unknown. Doing nothing is perhaps the best reset switch. Doing nothing in the impasse of vision can spur a surge of other avenues never explored before. »

So in order to lift the guilt from my shoulders I’m sending you a tone of smiles and happy faces….

I’m done here. Thank you! 

Cette infolettre est censée porter sur l’état d’esprit de cet artiste. Permettez-moi de vous rappeler que j’ai commencé à écrire des infolettres après qu’on m’ait dit que les gens avaient besoin de savoir ce qui pousse un artiste à faire ce qu’il fait, ce qu’il ressent et ce qui se passe dans sa tête.

L’état d’esprit du créateur. C’est un vaste sujet. Propre à chacun de ceux qui créent.Je vais devoir y réfléchir et y revenir une autre fois avec mes réfections à ce sujet.En fait, cette infolettre-ci ne parle pas de pourquoi je peins ou du pourquoi je fais du collage, mais bien de l’état d’un être. De l’état d’être tout simplement humain. Ce que vit l’artiste en ce moment, voilà le sujet du jour.

J’ai dû travailler très fort pour ne rien faire et ne pas me sentir coupable de cela. Ne rien faire est aussi satisfaisant que faire des choses, je me le répète sans cesse.Être occupé tout le temps n’est plus nécessaire à mes yeux ces temps-ci.

J’ai réalisé que je peux passer des heures et des heures à ne rien produire et ne pas me sentir coupable à la fin. La vérité, c’est que ne rien faire est encore un travail en cours pour moi. Comme j’ai toujours mené cinq projets à la fois et que maintenant je n’en ai plus aucun, cela pourrait être perçu comme un burn-out ou une phase dépressive — et peut-être que ça l’est — mais je me sens heureux ces jours-ci, donc ce n’est pas le cas. Pas besoin de psychanalyser le fait d’être heureux en faisant défiler mon iPad, en écoutant des analyses politiques sur l’actualité mondiale ou en regardant de courtes vidéos de chats au comportement étrange au lieu de travailler sur une toile.Quelqu’un pourrait dire que mon cerveau est grillé et que je devrais allumer la télévision et regarder des programmes sans intérêt toute la journée, tant qu’à faire.Mais c’est bien plus qu’une tentative de devenir le roi de la procrastination.C’est un état d’esprit qui requiert attention et concentration.Je dois avouer que, pour la personne active que je suis, il est très difficile de ne rien faire.

Le Bouddha disait que sourire à quelqu’un, c’est déjà faire quelque chose. Cela peut changer la vie de l’autre, qui sait.

Maintenant que je vous ai partagé certains de mes états d’âme, que je me suis ouvert à vous pour que vous compreniez où j’en suis en tant qu’artiste, je me demande comment VOUS allez !Comment allez-vous? Vous ne me le dites jamais. Parfois, j’ai l’impression de monologuer sans fin. Comme si j’étais dans une pièce fermée, sans fenêtres, avec une seule porte pour entrer ou sortir.J’aurais besoin d’un peu d’air venant de vous qui lisez mes élucubrations.

Un ami m’a répondu à un courriel où je parlais du sujet d’aujourd’hui, il m’a dit : « La créativité est un démon à part entière. Elle te commande ou te rejette. La créativité enivre ou égare dans des incursions vers l’inconnu. Ne rien faire est peut-être le meilleur bouton de réinitialisation. Ne rien faire dans l’impasse de la vision peut provoquer une poussée vers d’autres avenues jamais explorées auparavant. »

Alors, pour alléger ma culpabilité, je vous envoie une tonne de sourires et de visages heureux…J’ai terminé. Merci.